Méfie toi des histoires !
#A01 - Là où tout commence et où je te raconte ce qui t'attend pendant les 24 prochains jours.
Cher toi,
Ma dernière missive date du 15 septembre, soit 2 mois et demi. Je te le dis très sincèrement : tu m’as manqué et je suis très, très heureuse de te retrouver ici !
Cette période de jeûne newslettrique n’a pas rimé avec relâche, ni drames particuliers mais plutôt avec intensité et charbonnage. Comme pour beaucoup d’équilibristes de la vie, il a fallu jongler, prioriser et faire des choix.
Mais aujourd’hui, bonne nouvelle : je reviens et je vais même revenir quotidiennement pendant 24 jours. Oui, 24 jours consécutifs. Une véritable épopée, à mi-chemin entre exploration personnelle et divertissement ludique.
Pourquoi ce retour quotidien ?
Si tu me connais un peu (ou beaucoup), tu sais déjà que la demi-mesure n’est pas mon fort. Je fais partie de la "team ubris" sur pas mal de sujets, et le travail en est un bon exemple. Cette propension à transformer chaque projet en défi épique ne vient pas de nul part.
Il y a probablement une part d’appétence innée, mais il y a aussi et surtout l’influence familiale. Mes modèles de vie, mes croyances, mes réflexes… tout cela a été façonné par les histoires qui m’ont précédée.
Laisse moi t’expliquer.
Mon père est un transfuge de classe, le premier de sa lignée à décrocher un doctorat. Passionné par son domaine, je l’ai toujours vu travailler : plongé dans sa science, pour reprendre les mots de ma mère. Quand ce n‘est pas le cas, il construit, il jardine, il répare des choses. Sinon, il dort.
Dans sa famille et pendant son enfance, il m’a toujours raconté qu’il n‘avait pas subi de pression insistante mais que le message était clair : "si tu ne travailles pas, le pétrin t’attend."
Son père, mon grand-père, était artisan boulanger. Je ne l’ai pas connu, car il est mort jeune, mais l’on dit qu’il travaillait d’arrache-pied, se levant au milieu de la nuit pour pétrir le pain, préparer les denrées de la journée et ensuite partir livrer les villages alentours.
Ce rapport au travail, ce moule familial, a profondément influencé ma propre vision. Pendant longtemps, j’ai cru qu’une journée réussie était celle où j’avais donné le maximum en travaillant beaucoup. Mais en explorant mes racines, j’ai pris conscience que ce n’était pas une vérité universelle mais une croyance héritée.
Aujourd’hui, je sais apprécier les moments d’intensité, comme celui que je m’apprête à embrasser. Mais j’ai aussi appris à savourer les pauses, à me détacher du productivisme.
Un héritage qui nous façonne
Pourquoi je te confie tout cela ?
Parce que nous sommes tous des produits d’une histoire. Et je vais être directe : l’idée postmoderne selon laquelle tu peux te construire entièrement seul.e est une chimère ou - pour être sans filtre avec toi - ce sont des foutaises.
Nous sommes des produits avant d’être des sujets.
Avant même ta naissance, ta biographie avait déjà commencé s’écrire. Les croyances, valeurs et non-dits de ta famille ont tracé les premières lignes de ton histoire.
Alors, dois-tu baisser les bras et te contenter stoïquement de ton sort ?
Non, car cela ne signifie pas pour autant que tout est écrit d’avance. Prendre conscience du jeu de cartes dont tu as hérité te permet de jouer ta partie au mieux.
En bref : plus tu en sais sur ta famille, plus tu te comprends toi-même et plus tu as la liberté de choisir comment tu veux écrire la suite.
Un calendrier de l’Avent introspectif
Les fêtes de fin d’année nous poussent à penser à notre famille. Pour certains, c’est une perspective joyeuse ; pour d’autres, c’est plus compliqué. Quoi qu’il en soit, c’est un moment propice à l’introspection.
L’année dernière, je t’avais proposé une longue analyse des repas de famille.
Cette année, j’ai voulu faire quelque chose de différent. Plus léger, plus ludique, mais tout aussi profond. Comme quoi, on apprend à canaliser ses travers.
Ainsi est née - il y a quelques jours seulement - l’idée de ce calendrier de l’Avent :
- 25 épisodes de 5 à 7 minutes max, sous forme de série contée, t’offrant une surface de réflexion pour explorer tes racines afin de mieux comprendre ton présent et dessiner un futur épanouissant.
Je t’explique mon intention et ce qui t‘attend dans cette première capsule.
Le défi du jour
En attendant de démarrer notre travail de fouilles demain, je te laisse réfléchir à cette première question.
Quand tu penses à ta famille, quelle phrase décrit le mieux ton rapport à celle-ci ?
Voici quelques propositions pour t’inspirer.
- C’est le sang : je suis prêt(e) à défendre ma famille à tout prix, car les liens du sang sont sacrés pour moi.
- Recherche de l'harmonie : je privilégie la paix familiale et évite les conflits, même si cela signifie fermer les yeux sur certains problèmes.
- L'électron libre : je me sens souvent comme l'intrus de la famille, mal compris et parfois mis à l'écart par les autres.
- Gardien des secrets : je préserve la vie privée de ma famille en ne partageant pas nos affaires personnelles avec l'extérieur.
- Chacun pour soi : dans ma famille, chacun gère ses propres affaires, soulignant un sens fort d'indépendance.
- Joueur discret : Je garde une apparence neutre en famille et joue le jeu social lorsque nécessaire, en gardant mes vrais sentiments pour moi.
Quelle est TON leitmotiv ? Si aucune proposition ne te convient, n’hésite pas en écrire une autre et à me la partager ! Je serai ravie de te lire.
Prêt.e à commencer ?
Demain, on entre dans le vif du sujet avec un premier épisode, une première énigme, et peut-être… une première clé pour explorer ton histoire familiale.
Excellente journée et à demain,
Hélène
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